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Luttons contre le harcèlement scolaire

Posté sur18/09/2023 1593

"46% des élèves déclarent avoir été victimes d'au moins une violence de façon répétée durant l'année scolaire. Et 6,7 % des élèves signalent cinq atteintes répétées ou plus."

En 2023, le site officiel du ministère de l'éducation dévoilait ces chiffres. Avec la rentrée des classes, le harcèlement scolaire subi par les enfants fait de nouveau surface, notamment en classe de primaire et au collège.

Pour lutter contre ce phénomène anxiogène, le rôle des parents est crucial. Nous vous donnons nos quelques conseils pour aider vos enfants…

LE HARCELEMENT SCOLAIRE ET SES CONSÉQUENCES

LES CONSÉQUENCES SUR LES VICTIMES

En fonction des tempéraments de chacun, les conséquences sont plus ou moins graves. Les plus timides et les plus petits seront les plus impactés.

Le harcèlement scolaire peut créer des difficultés et des décrochages scolaires chez les enfants, avec un taux d’absentéisme élevé pour éviter leur(s) agresseur(s). Il peut aussi causer la déscolarisation, et de ce fait l’isolement et la désocialisation.

Ce phénomène a aussi des effets négatifs sur la santé. De l’anxiété, les enfants peuvent rapidement sombrer dans la dépression. Dans certains cas, le harcèlement scolaire peut entraîner des conséquences physiques : maux de tête et de ventre, troubles du sommeil et conduites autodestructrices en font partie. Dans le pire des cas, les élèves peuvent en venir à des conduites suicidaires.

Sur le long terme, le harcèlement scolaire peut nuire au développement psychologique des victimes. Les enfants éprouvent des difficultés à aller vers les autres et les évitent. Ils ont peu de confiance en eux et un sentiment de honte omniprésent.

LES CONSÉQUENCES SUR LES AUTEURS

On remarque aussi des répercussions chez les agresseurs. Bien qu’ils rencontrent beaucoup de difficultés à l’école, les conséquences sont aussi visibles sur leur santé. Les auteurs du harcèlement scolaire deviennent souvent délinquants par la suite.

LES SIGNES DU HARCELEMENT SCOLAIRE

Les signaux d’alerte peuvent prendre différentes formes :

-        Les marques liées aux violences physiques : le signal d’alerte le plus visible, mais le plus rare dans la mesure ou les enfants cherchent à les cacher.

-        Les troubles du comportement : les enfants répondent et provoquent, sont colériques et susceptibles.

-        Les troubles du sommeil.

-        Les somatisations anxieuses : les maux de ventre et maux de tête.

-        Des changements dans les relations sociales : les victimes changent régulièrement de groupe d’amis, ou n’entretiennent plus de relations sociales jusqu’à l’isolement.

-        La baisse du niveau scolaire et la phobie scolaire.

COMMENT AGIR EN TANT QUE PARENTS ?

DONNER CONFIANCE AUX VICTIMES

L’idée est de prouver à votre enfant qu’il ne correspond pas à l’image que lui donnent les agresseurs. Il a de la valeur, et pas seulement à vos yeux. Développer sa confiance lui permettra de s’affirmer face au harcèlement.

Voici deux exercices pour donner confiance :

-        Demandez-lui d’énumérer 10 choses pour lesquelles il est meilleur. Cela peut être une matière à l’école, une compétence, une passion, un sport…

-        Demandez-lui de tenir un journal de gratitude. Chaque jour, il devra écrire 3 réussites.

EXPLIQUEZ À VOTRE ENFANT QUE LE SOUCI PROVIENT DE LA PEUR DES AUTRES

Les enfants harcèlent car ils n’ont pas confiance en eux. Rabaisser les autres leur permet de se sentir plus fort. Par exemple, si un enfant s’attaque à la corpulence d’un autre, c’est uniquement parce qu’il a peur de son propre poids. Il faut alors expliquer à votre enfant ce raisonnement. Vous pouvez même dresser une liste de phrases qu’il pourra utiliser de manière calme et posée lorsqu’il se fera harceler :

« Ça t’aide à te sentir moins nul de rabaisser les autres » ?

« Tu n’as pas mieux à faire ? »

« Tu te sens si mal que ça dans ta peau pour t’en prendre à moi ? »

EXPLIQUEZ-LUI QU’IL EST INDÉPENDANT

Faites-lui comprendre que, une fois qu’il aura quitté ses « amis » harceleurs, alors les choses s’amélioreront au fur et à mesure du temps. La peur de rester seul peut-être la motivation première à ne pas vouloir quitter son groupe d’amis. Essayez de projeter votre enfant et de lui faire comprendre qu’il pourra en réalité se faire facilement d’autres amis.

Les parents peuvent aussi se sentir dépassés par la situation. Vous trouverez ici un schéma des actions à entreprendre pour les parents, les enfants et les professeurs face au harcèlement scolaire : https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/mon-enfant-est-victime-de-harcelement-323014

Vous pouvez également contacter ces deux numéros gratuits : « 3020 » contre le harcèlement et « 3018 » contre les cyberviolences.

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